Category: Edifices religieux

Abbatiale Saint-Austremoine – Issoire

Programme de l’intervention : Restauration des toitures, des façades et des intérieurs du bras sud du transept
Maîtrise d’ouvrage : Ville d’Issoire
Maîtrise d’oeuvre : Agence Caillault ACMH, mandataire, ARCOA, restaurateur spécialiste en décors peints, SOCRA, restaurateur spécialiste en décor sculpté, Laurent Taillandier, économiste de la construction
Calendrier des travaux : 2016 – 2019
Coût des travaux : 1 785 000,00 € HT

Le monument

L’Abbatiale Saint-Austremoine est l’ancienne église d’une abbaye bénédictine construite au XIIe siècle en grès tendre que l’on appelle l’arkose provenant de la carrière de Montpeyroux, qui donne à l’église cette couleur chaude caractéristique de nombreuses églises d’Auvergne. Les parements extérieurs sont ornés de décors sculptés (plaques historiées sculptées, consoles, corniches, chapiteaux et voussures) tandis qu’un décor polychrome, datant du XIIIe siècle, et
considérablement remanié, notamment au XIXe siècle, par le peintre et restaurateur Anatole Dauvergne, orne les intérieurs. Si certains décors et notamment ceux du chœur font l’objet de restauration à la fin du XXe siècle, une partie de ces décors peints étaient menacés par le défaut d’étanchéité général de l’édifice.

La restauration

La présente opération s’inscrit dans la continuité des travaux de restauration déjà menés sur le chevet. La restauration des couvertures et des parements y compris ceux dotés d’un décor sculpté de la nef et du transept (y compris sa tour et du massif occidental) a été indispensable.

Les axes de l’opération de restauration ont été les suivants :

La restitution du matériau de couverture d’origine – la tuile canal – sur la nef, le transept et le massif barlong.
Une réflexion particulière pour la mise en œuvre d’un écoulement plus performant et adapté au monument.
La restauration des façades avec un regard critique sur les différents matériaux employés ; la valorisation des matériaux et des finitions d’origine et la suppression des techniques étrangères au monument. Une attention particulière a été apportée au nettoyage des parements.
La restauration des décors sculptés qui fait partie de l’identité de l’abbatiale ;
La restauration des voûtes du bras nord du transept et du massif barlong pour assurer la sécurité du public ;
La restauration des intérieurs du bras sud du transept suite au sinistre survenu le dimanche 03 juillet 2016

Pour les décors peints, l’atelier ARCOA, restaurateur spécialisé en peintures murales, a exécuté les traitements de conservation-restauration nécessaires à la transmission du décor XIXe. Les décors du chœur ayant déjà été restaurés auparavant, l’objectif du projet était aussi de retrouver une cohérence à la perception des polychromies.

La restauration du transept : avant et après travaux

Église Saint-Gorgon – Vertuzey

Mai 27, 2020 In: Accueil Blog Edifices religieux Portfolio Réhabilitations By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration et réutilisation du clocher – restauration de la nef et de la sacristie
Maîtrise d’ouvrage : Ville d’Euville
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, mission complète – Antonella Trovisi et Laura Serafini, restauratrices
Calendrier des travaux : 2014 – 2016
Coût prévisionnel des travaux : 590 240,50 € HT

Le monument

Saint-Gorgon de Vertuzey fait partie du patrimoine des églises fortifiées de la Meuse et de la Lorraine en général. Au XVIe siècle, une courte nef terminée par un chœur pentagonal a été élevée contre le mur oriental de la tour fortifiée – datable du XIVe siècle – transformée à cette occasion en clocher. Une tourelle d’escalier hors oeuvre a été rapportée au XVIIIe siècle contre son mur nord.
Saint-Gorgon fait partie du patrimoine des églises fortifiées de la Meuse et de la Lorraine ; son intérêt patrimonial, historique et archéologique dépasse le cadre local.
Protégée au titre des Monuments Historiques depuis 1983 – inscription sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques – l’église est classée en totalité en 1999.

La restauration

L’opération a consisté en la restauration et l’aménagement de la tour-clocher de l’église, auparavant inaccessible au public ; l’office de tourisme souhaitait, en effet, inscrire la visite de cette tour-clocher dans un circuit intéressant plusieurs monuments remarquables des environs.
Le projet à également consisté en la restauration des façades et la révision des couvertures de la nef et de la sacristie ainsi qu’en l’assainissement de l’église.

Décors peints

Lors de cette opération, des décors peints ont été découverts à au droit de la nef et du chœur.
Une étude préalable à la restauration et campagne de sondages pour les décors peints de la voûte et des parois est donc réalisée en janvier 2017. Les différents décors peints dégagés lors de travaux s’échelonnent entre le XVème et le XVIIème siècle. L’état de conservation des décors était très différent – les voûtes, protégées par plusieurs couche de badigeons, étaient très bien conservées, les murs couverts de plusieurs couches d’enduits présentaient, par contre, des lacunes importantes.
Parmi les décors du XVème et du XVIème siècle on retrouve des personnages comme un grand St-Christophe, scène de l’ermite tenant une lanterne et des pêcheurs, sur le mur sud de la nef ou des architectures feintes comme le pinacle surmonté d’une croix de Lorraine.
Le décor le plus vaste est du XVIIème siècle et concerne la voûte du chœur. Les motifs représentent des festons floraux et végétaux de très grande qualité dans les teintes de l’ocre et du rouge. Un des six voutains porte l’année 1670.
D’autres décors très lacunaires représentent la Vierge de la Pitié (dans le chœur de côté nord-est), un Christ ou la ville de Jérusalem céleste.
Les décors ont été consolidés, les enduits qui présentaient du décollement ont été recollés par injection de coulis. Le parti pris pour les décors était de conserver les strates avec peu de réintégration. Ce choix a été fait pour éviter de surcharger la lecture des plusieurs époques qui cohabitaient désormais simultanément sur les murs du monument. Les murs et les voûte sans décors ont reçu un badigeon ivoire clair proche de la teinte d’origine. Cella a créé un effet d’unité et de cohérence chromatique.

Collégiale Saint-Martin – Montpezat-de-Quercy

Mai 26, 2020 In: Accueil Edifices religieux Portfolio By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration et mise en valeur des tapisseries du chœur
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Montpezat-de-Quercy
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault mission complète
Calendrier des travaux : 2016 – 2017
Coût prévisionnel des travaux : 300 454,01 € HT

Le monument

La collégiale Saint-Martin de Montpezat-de-Quercy, datant du XIVème siècle est classée au titre des monuments historiques depuis 1840. Cinq tapisseries, classées depuis 1898, relatant la vie de saint Martin ont été réalisées pour le chœur de la collégiale et s’y trouvent depuis la première moitié du XVIe siècle. Leur disposition dans l’abside résultait du réaménagement du chœur au XVIIIe siècle. Or ces tentures présentaient des pathologies liées au mode d’accrochage : tensions exercées par leur propre poids, déformation dûe au contournement des piliers de la voûte du chœur, luminosité.

La restauration

L’opération a porté sur la restauration des tapisseries, de leur sécurisation, du renouvellement, de leur mise en lumière, et du réaménagement des stalles les supportant, ainsi que la mise aux normes électriques et la révision de l’éclairage de l’ensemble de l’édifice. Ce projet s’est inscrit dans le cadre d’une réflexion sur la préservation de ces éléments mobiliers entamée depuis la restauration réalisée en 2001. Il prenait en compte l’ensemble des préconisations établies par différents acteurs spécialisés, la dimension historique et artistique du monument et de ses éléments mobiliers, son usage comme lieu de culte et son ouverture aux visiteurs. Il était le fruit d’une concertation constante avec la maîtrise d’ouvrage et la Conservation régionale des Monuments historiques de Midi-Pyrénées. Les travaux visaient en particulier à réaménager le chœur de la collégiale dans le but de mettre en valeur les tapisseries et d’améliorer leurs conditions de conservation, en créant des supports adéquats par le remaniement des stalles existantes et en mettant en place un système de gestion de la lumière naturelle et artificielle adapté à la conservation des tapisseries.

Panneau de la tapisserie de la vie de Saint-Martin restauré représentant 3 scènes : le partage du manteau – tripartition du Seigneur – le passage des Alpes

Panneau de la tapisserie de la vie de Saint-Martin restauré représentant 3 scènes : la légende de saint Martin de Tours, scène représentant le miracle du feu – saint Martin et le diacre Brice

Abbaye bénédictine – Saint-Mihiel

Mai 8, 2019 In: Accueil Edifices civils Edifices religieux Tags: abbaye, corps de logis, Lorraine, meuse, Restauration, saint-mihiel, salle capitulaire By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration du grand corps de logis, de la salle capitulaire, de la bibliothèque et des élévations du cloître
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Saint-Mihiel
Maîtrise d’œuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, mission complète
Calendrier de l’ensemble des travaux : 1999 – 2019
Coût de l’ensemble des travaux : 3 135 460,49 € HT

Le monument

L’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Mihiel se compose d’un ensemble de bâtiments articulés de manière orthogonale au Sud de l’église abbatiale. Le grand corps de logis, bâti à la fin du XVIIe siècle abritait les espaces collectifs et les dortoirs ; l’aile Nord en retour accueille le Musée d’Art sacré et l’aile Sud la bibliothèque bénédictine, reconstruite et décorée au XVIIIe siècle. Vendue en 1791 comme bien national, l’ensemble abbatial a subi diverses modification d’usage, qui ont entraîné des aménagements successifs modifiant partiellement ses dispositions d’origine. Elle conserve toutefois de nombreux éléments remarquables, tels la bibliothèque, le salon Henri Bernard et les espaces voûtés du grand corps de logis, comprenant la salle capitulaire.

La restauration

La Restauration des toitures et de la façade orientale du grand corps de logis à été menée en deux opérations : la première (1999-2001) a porté sur la moitié nord ; la deuxième (2015-2019) a complété cette première opération et a également permis la restauration des façades du cloître. Ces travaux ont permis d’améliorer l’isolation et le confort à l’intérieur du monument avec le remplacement des menuiseries : mise en œuvre de fenêtres équipées de double vitrage et de quincailleries adaptées. Les travaux de couverture ont porté sur la restauration de la couverture en tuile, l’habillage en plomb de l’entablement entre le rez-de-chaussée et le premier étage, la mise en place d’une gouttière en cuivre avec devant en plomb sur la façade, etc. La charpente typique pour la Lorraine, à ferme à assemblage en enfourchement entre l’arbalétrier, le poinçon et l’entrait retroussé a été restaurée.
Le projet de restauration de la salle capitulaire visait à restituer ses dispositions d’origine ; contrairement au réfectoire voisin, la salle capitulaire avait conservé ses proportions d’origine. Dans le cadre de cette restauration, il a été important d’assurer la continuité du fonctionnement actuel de l’édifice, tout en permettant une mise en valeur progressive et cohérente des parties du bâtiment classées au titre des Monuments Historiques. Les décors récents ont été supprimés et les sondages stratigraphiques derrière ces décors ont permis d’identifier les teintes d’origine.

Programme de l’intervention : Restauration générale et aménagements muséographiques et scénographiques de la chapelle Saint-Joseph de La Grave
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Toulouse, Direction de l’architecture
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault mandataire, Nathalie Grenet, muséographe, Philippe Maffre, architecte-scénographe, Guillaume Clément architecte associé, OTEIS BET généraliste, Studio DAP, acousticien, Laurent Taillandier économiste
Calendrier des travaux : 2018 – en cours
Coût des travaux : 3 850 000€ HT

Le monument :

Dans le cadre de l’accord signé entre le CHU et la ville de Toulouse, portant sur la reconquête du site de l’hôpital de la Grave par l’intermédiaire d’un grand projet d’aménagement urbain à vocation culturelle, notre étude concerne des travaux de conservation, de restauration et l’aménagement de la chapelle Saint-Joseph, dans l’objectif de permettre son ouverture au public et qu’elle contribue ainsi à la dynamique de revitalisation du site de La Grave.

Du fait de ses qualités historiques et architecturales, la chapelle fait partie intégrante de l’identité toulousaine. Son histoire est intimement liée à celle des hôpitaux de Toulouse comme à l’évolution du quartier Saint Cyprien et son dôme marque le paysage des berges de Garonne tout en composant l’image de la ville. Avec la délocalisation d’une partie des fonctions hospitalières de l’établissement et la désacralisation de la chapelle en décembre 2016, naît la volonté de révéler l’intérieur d’un monument dont le public ne connait que l’enveloppe extérieure.

La restauration :

Le projet de restauration prévoit d’assurer l’étanchéité de l’édifice, en poursuivant par la restauration des élévations extérieures et en finissant par la mise en valeur des élévations intérieures et de leurs décors. Il convient aussi de mettre l’édifice aux normes et de procéder à la mise en place des équipements destinés à l’utilisation du monument et à l’accueil du public.

Notre mission prévoit la définition d’un programme culturel dont l’objectif vise à faire comprendre la place que recouvre la chapelle à l’échelle de l’histoire de la ville et du site de La Grave, et de permettre une expérience de visite unique à travers un parcours d’interprétation.

Ponctué de douze étapes mêlant des dispositifs de médiation et sensoriels discrets, en harmonie avec l’architecture, le parcours offre au visiteur une vision renouvelée de l’édifice qui laisse à chacun la possibilité de recomposer librement l’histoire, selon son propre cheminement. Son ancienne fonction cultuelle subsiste grâce à une déambulation qui propose de découvrir des espaces résiduels emblématiques de sa dimension sacrée (exemple des sacristies) et de son rôle clé dans le fonctionnement et l’organisation générale de l’ensemble hospitalier.

Eglise Saint Philippe-du-Roule – Paris

Août 2, 2017 In: Accueil Blog Edifices religieux En cours Portfolio Tags: ardoise, Chalgrin, couverture, désamiantage, église, Godde, paris, remise en état, Restauration, restauration de la façade, saint-philippe-du-roule, toitures, voûte à caissons By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration des toitures
Maîtrise d’ouvrage : Direction des Affaires Culturelles
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH mission complète
Calendrier des travaux : 2016 – en cours
Coût prévisionnel des travaux : Tranche 1 : 1 609 515,15 € HT – Tranche 2 : 1 232 177,03 € HT – Tranche 3 : 1 378 865,00 € HT

Le monument

L’église Saint-Philippe-du-Roule est construite entre 1769 et 1784, sur les plans de l’architecte Jean-François Chalgrin. Son projet initial n’est pas entièrement mis en oeuvre. Les deux tours formant clochers qui étaient prévues au fond de l’église, près de la rue de Courcelles ne seront jamais achevées. Par ailleurs, une voûte à caissons charpentée dut être substituée à la voûte de pierre primitivement prévue. Coûteuse et trop lourde, elle aurait nécessité de puissants contreforts. Le monument n’a été l’objet d’aucune modification jusqu’à l’édification en 1845, sous la direction de l’architecte Hippolyte Godde. C’est à ce moment là que la chapelle de la Vierge et du déambulatoire prolongeant les bas-côtés de la nef à l’arrière du chœur sont érigées. Ce dispositif, composé d’un vitrage dans la voûte et d’un châssis posé sur la couverture du chœur, fut le premier d’une série de dispositifs destinés à apporter de la lumière dans l’édifice. A partir de cette date, la recherche de solutions d’éclairage naturel devint une préoccupation récurrente.

La restauration

Le parti de restauration consiste à rénover entièrement la toiture de l’église en restaurant la couverture en ardoises aujourd’hui défaillante. La charpente affaiblie par le temps, par les insectes et par la forte présence d’infiltrations d’eau est consolidée en respectant les dispositions existantes. Les travaux proposés par le présent diagnostic sont répartis en trois tranches : la zone du chœur, la zone du transept, de la nef nord et de la Chapelle des Catéchismes et la zone de la nef sud et de l’avant-nef (massif de façade).

Plan masse de Saint-Philippe-du-Roule, Agence Caillault

Cartographie des interventions sur la toiture, Agence Caillault

Plan de couvertures Saint-Philippe-du-Roule, Agence Caillault

: Chantier, novembre 2018, Crédits Ville de Paris

: Chantier, novembre 2018, Crédits Ville de Paris

: Chantier, février 2019, Crédits Ville de Paris

: Chantier, février 2019, Crédits Ville de Paris

Eglise Saint Martin – Montmédy

Août 1, 2017 In: Accueil Edifices religieux En cours Tags: architecture militaire, Décors, église, fortifications, grand est, intérieurs, meuse, Mise en lumière, montmédy, orgue, place forte, polychromie, Restauration, toitures, Vauban By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration des toitures et des intérieurs
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Montmédy
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH mission complète
Calendrier des travaux : 2008 – en cours
Coût prévisionnel des travaux : 977 256,27 € HT

Le monument

L’église Saint-Martin de la Ville Haute à Montmédy est implantée dans la citadelle, petite place forte dont une partie date de Vauban. L’église, édifiée entre 1753 et 1757, est classée en totalité depuis le 19 janvier 1932.
Comme la plupart des églises de tradition lorraine, les tympans de la nef haute ne peuvent pas recevoir le jour naturel à cause de la couverture à deux versants coiffant l’ensemble. Aussi l’éclairage est-il diffusé au niveau des bas-côtés uniquement. Il pénètre dans la nef par les grandes arcades et les grandes baies du chœur.
Deux volumes sont greffés sur celui de l’église dès sa construction : une chapelle en hors-oeuvre au milieu du bas-côté nord, « chapelle Malandry » ou « Notre Dame de la Compassion » et la Sacristie, située à l’angle du Chœur et du bas-côté sud.

La restauration

Après la restauration des toitures, les travaux de restauration des intérieurs s’inscrivaient dans le prolongement de ceux réalisés en deux temps par M. Goutal. Ces travaux faisaient suite à des désordres importants, notamment des chutes de moellons.
Les travaux sont divisés en trois tranches pour une durée d’environ 8 mois chacune. La restauration de la tribune d’orgues (tranche ferme) permet de mettre en place l’instrument neuf et son buffet XVIIème restaurés dans le cadre d’un autre marché. L’opération prévoyait également la réhabilitation des décors de polychromies, de boiseries et de staff, y compris les autels. Les réseaux électriques font également l’objet d’une réfection afin de permettre une mise en lumière.

Collégiale Saint-Laurent – Auzon

Juil 31, 2017 In: Accueil Edifices religieux Tags: architecture romane, Auvergne, Auvergne-Rhône-Alpes, Auzon, basilique Saint-Julien de Brioude, Brioude, Collégiale, Collégiale Saint-Laurent, église, Haute-Loire, Restauration By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration extérieure
Localisation : Auzon (43)
Maîtrise d’ouvrage : Commune d’Auzon
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, Philippe Grandfils – economiste
Calendrier des travaux : 2015-2016
Coût des travaux : 927 600 € HT

Le monument

L’église Saint-Laurent est une ancienne collégiale bénédictine édifiée au XIIème siècle à l’apogée de l’art roman auvergnat, à Auzon, village ancien tourné vers la vallée de l’Allier. Elle est construite sur un socle rocheux, véritable podium naturel aménagé et retaillé spécialement pour supporter l’édifice. Elle possède, comme la basilique Saint-Julien de Brioude, un porche sud d’une époque plus ancienne, qu’on appelle ganivelle dans l’architecture romane auvergnate.
La voûte d’arêtes du porche est portée par quatre piles composées accostées de colonnes ornées de chapiteaux historiés dont la sculpture est remarquable, mêlant scènes bibliques, bestiaire médiéval et devises. Le porche présente aussi des vestiges de décors peints. Surélevée de plusieurs mètres, est accessible par un escalier monumental à deux volées, résultat d’un important remaniement opéré dans la seconde moitié du XIXe siècle. Lors de cette intervention les bases des piles ont été noyées en grande partie dans l’épaisseur du dallage.

La restauration

La campagne de travaux a débuté par une restauration complète des couvertures et le remplacement de la charpente existante par un système traditionnel. L’état très dégradé du grès composant les façades de l’église a participé à établir un parti de restauration basé sur la consolidation plutôt que sur le remplacement. Au préalable, un protocole a été mis en oeuvre avec un laboratoire spécialisé en Monuments Historiques pour que des injections de mortiers spéciaux soient effectuées dans les fissures en surface de la pierre avant toute consolidation. Le même protocole a été établi pour les décors sculptés.
Enfin, les vitraux ont été restaurés tandis que cinq d’entre-eux ont été créés à neuf à partir de dessins de l’architecte qui a proposé de composer un bandeau périmétral à partir des chutes de vitraux anciens.

Vitrail créé à partir des chutes de vitraux anciens

Galerie du cloître – Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg

Juil 31, 2017 In: Accueil Edifices religieux En cours Tags: Alsace, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aménagement, Architecture gothique, cathédrale, cloître, galerie du cloître, grand est, Mise en valeur, Muséographie, Notre-Dame de Strasbourg, Oeuvre Notre-Dame, vitrail, vitraux By: Focom

Programme de l’intervention : Aménagement et mise en valeur de la Galerie du cloître.
Maîtrise d’ouvrage : DRAC Alsace
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH mission complète
Calendrier des travaux : en cours
Coût prévisionnel des travaux : 1 302 197,00 € HT

Le monument

Les chapelles latérales du chœur sont aujourd’hui reliées par une galerie couverte accolée au chevet de la cathédrale et contemporaine du Grand Séminaire bâti au XVIIIe siècle.

Cet emplacement était occupé, à partir de 1575, par l’hôtel des Frères (chanoines réguliers) : le Bruderhoff qui comportait un cloître sur trois côtés. L’une des ailes donnait accès à la cathédrale par la chapelle Saint-André.

Les arcades de la galerie donnent sur le jardin du séminaire. Elles étaient à l’origine complètement ouvertes. Elles ont été pourvues, après 1852, de panneaux de vitraux provenant de l’ancienne église des Dominicains de Strasbourg, achetés par l’Oeuvre de Notre-Dame, et de panneaux de la cathédrale romane.

Ces verrières sont déposées durant la Seconde Guerre Mondiale. Le nouveaux programme de panneaux vitrés n’est élaboré que lors de la restauration de 1963.
La galerie n’est aujourd’hui pas accessible au public. Il s’agit d’un espace de stockage.

L’étude

L’étude vise à la restauration et à l’ouverture au public de la galerie dite « du cloître ». Accolée au chevet de la cathédrale, elle est accessible par les chapelles Saint-André au sud et Saint-Jean au nord. Cet espace remarquable, bâti à la fin du XVIIIe siècle, mériter d’être inclus dans les circuits de visites de la cathédrale. En s’adaptant aux fonctions liturgiques de l’édifice et aux exigences d’accessibilité, elle retrouve son attribution initiale d’espace de circulation à l’arrière du chœur.

La restauration et la mise en valeur de la galerie est l’occasion de proposer les grands principes d’une muséographie spécifique pour y exposer des collections d’objets mobiliers sur l’histoire de la cathédrale. Une étude sur les vitraux actuellement en place dans les baies en plein-cintre est à valoriser.

Le projet d’aménagement intègre le transfert de la boutique-souvenirs actuellement située dans le transept sud, l’étude d’une solution de stockage pour les objets actuellement entreposés dans la galerie, et une réflexion sur une nouvelle implantation pour le bureau actuellement situé dans la chapelle Sainte-Catherine.

Programme de l’intervention : Restauration des intérieurs – travaux d’urgence
Maîtrise d’ouvrage : Paroisse protestante Saint-Pierre-le-Jeune
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH mission complète
Calendrier des travaux : 2013-2014
Coût prévisionnel des travaux : 250 442,30 € HT

Le monument

Une première collégiale Saint-Pierre est bâtie à l’initiative de l’évêque Guillaume, comte de Strasbourg, à partir de 1031. Bien que conservant des éléments de cette phase primitive, l’église Saint-Pierre-le-Jeune actuelle résulte d’une reconstruction menée à la fin du XIIIe siècle. L’église est complétée au sud par la construction d’un double bas-côté, pourvu d’un portail monumental.

Elle est achevée en 1320 et consacrée la même année. Des chapelles sont accolées entre les XIVe et XVIe siècles.

En 1524, l’église est dédiée au culte luthérien. A la fin du XVIIe siècle et suite au rattachement au royaume de France, Saint-Pierre-le-Jeune est partagé entre les paroisses protestante (dans la nef) et catholique (dans le chœur). Un mur est bâti au niveau du jubé.

A la fin du XIXe siècle, la paroisse catholique se transfère dans un nouvel édifice. Cela va être l’occasion d’une restauration de grande ampleur, menée par l’architecte allemand Carl Schäfer. Il opère d’importantes restitutions, notamment à l’intérieur. Il relève un certain nombre de peintures médiévales subsistant sous les badigeons successifs qu’il va restituer et compléter, pour proposer un décor peint entièrement renouvelé.

Achevée en 1902, cette restauration suscite une vive polémique, conduisant à une menace de déclassement de l’église, protégée au titre des Monuments historiques depuis 1862. La protection est toutefois maintenue et l’édifice fait l’objet de travaux extérieurs au cours du XXe siècle. Les intérieurs, aujourd’hui très dégradés, n’ont pas bénéficié de restauration depuis leur renouvellement par Schäfer.

L’opération

La synthèse de l’étude historique, du diagnostic sanitaire de l’édifice et de l’analyse menée par le restaurateur spécialisé en polychromie en février 2012 ont permis de proposer une série de mesures conservatoires d’urgence pour les décors peints avant le projet de restauration et de mise en valeur.

Les travaux d’urgence se sont donc décomposés en deux chapitres qui ont fait l’objet de la première phase :
– les mesures conservatoires sur les peintures : polychromie des murs et des voûtes;
– les investigations préparatoires au projet et les travaux test.

Notre intervention proposait la consolidation sur place des décors peints dont l’état sanitaire était particulièrement inquiétant. L’étendue de l’intervention sur chaque zone était à déterminer en fonction des pertes d’adhérence et des réels soulèvements du décor peint observés sur le chantier.

Les investigations complémentaires ont permis d’apporter des précisions sur la mise en oeuvre ou le degré de dégradation de certains ouvrages, informations indispensables pour l’élaboration du projet de restauration définitive.

La seconde phase vise à restaurer l’ensemble des ouvrages intérieurs, décors peints, maçonneries, menuiseries, etc.