Category: Edifices civils

Château de Lützelstein – La-Petite-Pierre

Programme de l’intervention : Diagnostic, restauration et réhabilitation générale du château
Maîtrise d’ouvrage : Syndicat de coopération pour le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord (Sycoparc)
Maîtrise d’oeuvre :
Pierre-Yves Caillault, mandataire
DWPA architectes associés
BET Hagenmuller, structure
BET Louis Choulet, fluide HQE
Laurent Taillandier, économiste de la construction
Calendrier des travaux : 2015 – 2021
Coût prévisionnel des travaux : 2 900 000,00 € HT

Le monument

Les parties les plus anciennes de ce logis, situé à l’extrémité de l’éperon rocheux constituant la vieille ville, remontent probablement au 3ème quart du XIIème siècle. Fief épiscopal puis propriété des comtes palatins à partir du XVème siècle et jusqu’au XVIIIème siècle, il a connu différentes phases d’embellissement et d’agrandissement. Une partie non négligeable des vestiges actuels date de celle qui a été menée par le comte palatin Georges-Jean après 1566.
Lorsque le château de La Petite Pierre est tombé, en 1648, dans l’escarcelle française, l’ingénieur et architecte militaire Vauban a étudié la possibilité de renforcer les fortifications, sans donner suite à ce projet, bien que ce site constituait toujours un point stratégique permettant le contrôle d’un passage entre l’Alsace et la Lorraine. Après l’annexion allemande, la citadelle est démilitarisée. Elle demeure aujourd’hui un témoin exceptionnel de l’histoire régionale et de la construction militaire et palatiale en Alsace, dont le château constitue un élément central. Depuis 1977, le bâtiment abrite les services administratifs du parc naturel régional des Vosges du Nord.

Restauration et réhabilitation

Suite à l’étude du monument et aux différentes investigations menées dans le cadre de l’étude de diagnostic, le projet de restauration et réhabilitation du château de la Petite-Pierre se décompose en deux phases : la première phase comprend les travaux de structure et de clos-couvert avec le renforcement des charpentes et planchers, la réfection des couvertures et le remplacement des menuiseries à double vitrage ; la seconde phase concerne l’aménagement des espaces intérieurs avec la modification des partitions intérieures pour les bureaux, salles de réunion et espaces de documentation, la révision des distributions et la réalisation d’un ascenseur. Le projet prévoit la réfection des réseaux de fluides comprenant l’intégration d’équipements de ventilation avec système de rafraîchissement.

Ce projet se veut être l’occasion de donner une nouvelle vie au château de la Petite-Pierre, inscrivant le monument dans le XXIème siècle. Sa restauration dans le respect de ses dispositions anciennes utilisant les mises en oeuvre traditionnelles est ainsi complétée par des interventions contemporaines clairement inscrites dans le siècle. Le château fera ainsi la démonstration de la richesse du dialogue entre Monuments Historiques et modernité dans le respect de la réglementation en vigueur et des principes fondamentaux du Syndicat de Coopération pour le Parc naturel régional des Vosges du Nord.

Ancien hôtel de ville – Longwy

Programme de l’intervention : Restauration des façades et des intérieurs
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Longwy
Maîtrise d’œuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, mission complète
Calendrier des travaux : 2018 – 2020
Coût des travaux : 1 197 949,48 € HT

Le monument

L’Hôtel de ville de Longwy fut construit en 1730, suite à la décision de l’assemblée générale composée d’officiers municipaux et d’habitants de Longwy. Bien que plus ou moins endommagé au cours des sièges que la citadelle eut à subir en 1815 et 1871, l’aspect extérieur de l’Hôtel de ville n’a pas connu de modifications notables lors des réparations consécutives aux bombardements. Le bombardement de 1914 fit disparaître la toiture, le plancher du premier étage et les menuiseries extérieures du monument. Classé
monument historique en 1921, l’Hôtel de ville fut restauré dans son aspect primitif par « les Beaux-Arts » de 1927 à 1930 sous la direction de G. Guet, ACMH. En septembre 1985, des travaux de réfection de la couverture furent confiés à P. Colas, ACMH, qui procède à la suppression des houteaux et de la verrière qui défigurait le versant postérieur de la toiture.

Le projet

L’opération a porté sur la restauration à l’identique des façades, du vestibule et de l’escalier, ainsi que sur la restitution des deux perrons, dont celui sur la place qui intègre les normes actuelles d’accessibilité. Le perron a en effet été repensé, de manière à intégrer une rampe d’accès pmr, tout en conservant au maximum les pierres existantes.
La mise aux normes électriques du bâtiment, ainsi que sa valorisation par la mise en lumière des intérieurs et des extérieurs a également été prévue.

Hôtel-Dieu – Toulouse

Juin 2, 2020 In: Accueil Edifices civils En cours Etude urbaine Portfolio By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration de l’Hôtel-Dieu
Maîtrise d’ouvrage : CHU de Toulouse
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, mandataire – Gilles Clément, architecte associé – OTEIS, BET généraliste – EXIT Paysagistes Associés – Société Géovivier, géomètres – Laurent Taillandier, économiste
Calendrier des travaux : 2018 – en cours
Coût prévisionnel des travaux : 3 501 175,73€ HT (seules façades sur la Garonne)

Le monument

Le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse possède de deux sites historiques en bordure de Garonne : l’hôtel-Dieu et l’ancien hôpital Saint-Joseph de la Grave.
Le site de l’Hôtel-Dieu représente une surface bâtie d’environ 24.000 m². Il contient de nombreux éléments protégés au titre du code du patrimoine, classés ou inscrits au titre des Monuments
Historiques. Ces éléments comprennent des corps de bâtiment, des cours et jardins, des ouvrages isolés ainsi que certains espaces intérieurs. Le site est par ailleurs protégés au titre du secteur
sauvegardé de la ville de Toulouse, étant situés en totalité dans ce dernier.

La restauration

Le projet porte sur la restauration des façades sur Garonne et vise à créer une nouvelle relation entre l’Hôtel Dieu et les quais, dans le cadre de la mise en valeur des berges de la Garonne programmée par la Ville de Toulouse.
Pour ce faire, le réaménagement de la courette située entre le bâtiment Baric et le bâtiment Garonne sera envisagé. La création d’une ouverture sur le quai est proposée afin de garantir la fluidité de circulation entre les deux grandes cours de l’Hôtel Dieu et les berges.
Aussi, l’édifice de liaison entre les bâtiments Garonne et Baric deviendra traversant grâce à la réouverture des anciennes arcades du rez-de-chaussée. Le passage vouté qui conduit à la cour principale de l’Hôtel Dieu sera ré-ouvert et mis en valeur selon ses dispositions d’origine.

Cour d’appel – Nancy

Juin 3, 2019 In: Accueil Edifices civils En cours Portfolio Réhabilitations Tags: accessibilité, cour d'appel, Lorraine, Meurthe-et-Moselle, Mise au norme, mise en accessibilité, Nancy By: Focom

Programme de l’intervention : Mise en accessibilité et remplacement des fenêtres de la cour d’Honneur
Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la Justice
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault mission complète
Calendrier des travaux : 2018 – en cours
Coût prévisionnel des travaux : 1 258 727,38 € HT

Le bâtiment

La Cour d’appel de Nancy, installée dans l’hôtel de Beauvau-Craon construit en 1713 pour Marc de Beauvau-Craon, Marquis de Haroué et Prince de Beauvau selon les plans de Germain Boffrand, se situe à l’angle sud-est de la place de la Carrière.
Depuis l’installation des premières administrations en 1751, notamment la Cour d’appel au début du XIXème siècle, le bâtiment a subi divers modifications afin de répondre aux besoins constants
des administrations.
Depuis 1924, l’hôtel de Beauvau-Craon est classé en totalité, de plus comme tous les bâtiments situés sur la place de la Carrière, l’hôtel de Craon est également classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le projet

L’hôtel de Beauvau-Craon ne répondait plus aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Le projet architectural a donc visé à élaborer des solutions techniques pour l’amélioration des conditions d’accessibilité et les conditions d’accueil de la Cour d’Appel.
Le projet portait donc sur trois axes :
– la mise en accessibilité de l’hôtel de Beauvau-Craon depuis l’entrée côté place Nelson Mandela compris la mise en conformité des sanitaires
– la création d’un bureau d’accueil et de renseignements
– la restauration des menuiseries et du perron de la cour d’honneur

La mise en accessibilité

Afin de mettre le bâtiment aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et pour améliorer le confort des usagers, le projet a donc proposé l’implantation la moins invasive d’un ascenseur à l’emplacement de l’ancienne cour des communs, cette proposition a été justifiée par l’aménagement d’un accueil public dans le hall d’accès actuel. L’opération a aussi permis de revaloriser cette ancienne cour des communs de l’hôtel de Beauvau-Craon en créant au rez-de-chaussée un espace réservé au personnel, non-accessible au public. La cour a donc été fermé avec une verrière supportée par une charpente métallique.

La création d’un bureau d’accueil

Le nouveau bureau d’accueil a été placé au fond du hall en face de la porte principale. Il est réalisé en bois et répond aux normes d’accueil des personnes à mobilité réduite. Son architecture est inspirée de celle de la porte XIXème. Le portique de sécurité, nécessaire aux usages du lieu, est intégré dans un nouvel élément en bois.

Le remplacement des menuiseries

La restauration des menuiseries de la cour d’honneur de l’édifice tient compte de leur état actuel, mais aussi de leur variété. En effet, on distingue deux types principaux de menuiseries dans la cour d’honneur : des fenêtres à croisée du XVIIIème siècle et des menuiseries à triples ou quadruples vantaux surmontés d’une imposte vitrée en plein cintre du XIXème siècle.

Abbaye bénédictine – Saint-Mihiel

Mai 8, 2019 In: Accueil Edifices civils Edifices religieux Tags: abbaye, corps de logis, Lorraine, meuse, Restauration, saint-mihiel, salle capitulaire By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration du grand corps de logis, de la salle capitulaire, de la bibliothèque et des élévations du cloître
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Saint-Mihiel
Maîtrise d’œuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, mission complète
Calendrier de l’ensemble des travaux : 1999 – 2019
Coût de l’ensemble des travaux : 3 135 460,49 € HT

Le monument

L’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Mihiel se compose d’un ensemble de bâtiments articulés de manière orthogonale au Sud de l’église abbatiale. Le grand corps de logis, bâti à la fin du XVIIe siècle abritait les espaces collectifs et les dortoirs ; l’aile Nord en retour accueille le Musée d’Art sacré et l’aile Sud la bibliothèque bénédictine, reconstruite et décorée au XVIIIe siècle. Vendue en 1791 comme bien national, l’ensemble abbatial a subi diverses modification d’usage, qui ont entraîné des aménagements successifs modifiant partiellement ses dispositions d’origine. Elle conserve toutefois de nombreux éléments remarquables, tels la bibliothèque, le salon Henri Bernard et les espaces voûtés du grand corps de logis, comprenant la salle capitulaire.

La restauration

La Restauration des toitures et de la façade orientale du grand corps de logis à été menée en deux opérations : la première (1999-2001) a porté sur la moitié nord ; la deuxième (2015-2019) a complété cette première opération et a également permis la restauration des façades du cloître. Ces travaux ont permis d’améliorer l’isolation et le confort à l’intérieur du monument avec le remplacement des menuiseries : mise en œuvre de fenêtres équipées de double vitrage et de quincailleries adaptées. Les travaux de couverture ont porté sur la restauration de la couverture en tuile, l’habillage en plomb de l’entablement entre le rez-de-chaussée et le premier étage, la mise en place d’une gouttière en cuivre avec devant en plomb sur la façade, etc. La charpente typique pour la Lorraine, à ferme à assemblage en enfourchement entre l’arbalétrier, le poinçon et l’entrait retroussé a été restaurée.
Le projet de restauration de la salle capitulaire visait à restituer ses dispositions d’origine ; contrairement au réfectoire voisin, la salle capitulaire avait conservé ses proportions d’origine. Dans le cadre de cette restauration, il a été important d’assurer la continuité du fonctionnement actuel de l’édifice, tout en permettant une mise en valeur progressive et cohérente des parties du bâtiment classées au titre des Monuments Historiques. Les décors récents ont été supprimés et les sondages stratigraphiques derrière ces décors ont permis d’identifier les teintes d’origine.

Hôtel de Ville – Besançon

Mai 7, 2019 In: Accueil Edifices civils En cours Portfolio Tags: Besançon, diagnostic, Doubs, hôtel de ville, incendie, intérieurs, menuiserie, réhabilitation, renaissance, Restauration By: Focom

Programme de l’intervention : Diagnostic, restauration et réhabilitation de l’Hôtel de Ville de Besançon
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Besançon
Maîtrise d’oeuvre : Agence Pierre-Yves Caillault mandataire, Laurent Taillandier, économiste, ITC, BET Structure, HQE, BET Fluides
Calendrier des travaux : 2016 – 2019
Coût des travaux : 2 843 816,05€ HT

Le bâtiment
L’Hôtel de Ville est un bâtiment emblématique d’une époque florissante pour la ville de Besançon : la Renaissance. Retombée dans l’escarcelle de l’empire germanique, la ville bénéficie alors des faveurs de Charles Quint et s’embellit de monuments.
L’incendie, survenu le 25 juin 2015, est parti du bureau N°1 au rez-de-chaussée et s’est propagé à l’étage détruisant une partie de son plancher. Des travaux ont eu lieu afin de circonscrire la zone sinistrée et de permettre de maintenir une partie des activités au sein de l’Hôtel de Ville. Au rez-de-chaussée, l’accueil de l’Hôtel de Ville et l’Office de Tourisme fortement endommagés, ont été désaffectés. Au 1er étage, le plancher de la salle des pas perdus a cédé. La façade principale a été endommagée par les flammes venues lécher la maçonnerie.

La restauration
Le projet définitif a visé à la simple réfection des espaces intérieurs dans leur état avant l’incendie et à la restauration des charpentes et des couvertures selon leurs dispositions d’origine rétablies grâce au plan relief de 1722. Le projet intègre également l’optimisation du fonctionnement du bâtiment et sa mise aux normes. Les travaux de restauration de l’Hôtel de Ville contribuent donc considérablement à la mise en valeur de l’édifice mais aussi à une rationalisation du fonctionnement de ce monument majeur de la Renaissance bisontine.

Déclenché au rez-de-chaussée, dans le bureau N°1, l’incendie s’est propagé jusqu’à l’étage. Au rez-de-chaussée, l’Accueil de l’Hôtel de Ville et l’Office du Tourisme, endommagés, ont été désaffectés. Au 1er étage, le plancher de la Salle des pas perdus a cédé. Les revêtements de cette dernière salle et de la Salle des Mariages ont été abimés par la chaleur importante dégagée par l’incendie. Afin de remettre en fonction l’édifice, la restauration de toutes les zones endommagées par le feu devient maintenant urgente. Le projet vise donc en premier lieu la remise en état des parties sinistrées.

L’espace du rez-de-chaussée de l’Hôtel de Ville nécessite aussi une mise en valeur, qui est réalisée par la restauration des menuiseries, des parements, des plafonds et des sols. Le projet prend également en compte le réaménagement de l’Office de Tourisme et de la salle de réunion située à l’extrémité nord de l’édifice.

Programme des interventions sur le 1er étage, Agence Caillault, 2018

Programme des interventions sur les combles, Agence Caillault, 2018
Détails sur les menuiseries, élévation sur rue, Agence Caillault, 2018

Pour approfondir :
https://www.macommune.info/lhotel-de-ville-de-besancon-renait-de-ses-cendres/
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/besancon-hotel-ville-nouveau-ouvert-au-public-1664671.html

Cour de la Maternité – Hôpital de la Grave, Toulouse

Programme de l’intervention : Restauration, conservation du site de l’Hôpital de la Grave et relogement de l’activité hospitalière dans la Cour de la Maternité
Maîtrise d’ouvrage : CHU de Toulouse
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault mandataire, Gilles Clément architecte associé, OTEIS BET généraliste, EXIT Paysagistes Associés, Société Géovivier géomètres, Laurent Taillandier économiste
Calendrier des travaux : 2018 – en cours
Coût des travaux : 6 418 631,16€ HT

Le monument

Le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (CHU) possède deux sites historiques en bordure de Garonne : l’Hôtel-Dieu et l’ancien Hôpital Saint-Joseph de la Grave. Ces sites contiennent de nombreux éléments protégés au titre du code du patrimoine, qu’ils soient classés au titre des Monuments Historiques ou inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. La dimension patrimoniale forte de ces deux sites demeure secondaire au regard de la contrainte utilitaire portée par leur fonction hospitalière.

La restauration
Le projet s’inscrit dans le cadre du réaménagement du site de l’hôpital La Grave à Toulouse. Suite au transfert de l’Institut Claudius Regaud (ICR) dans le nouveau Cancéropole, le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (CHU) souhaite pérenniser une activité de soin sur le site de La Grave. Celle-ci prendrait place dans bâtiments organisés autour de la cour de la Maternité. Dans cette optique, le projet concerne la restauration des façades et toitures des bâtiments de la cour. Le sol fait également l’objet d’une restauration et d’un projet d’accessibilité. Parallèlement, la Ville de Toulouse ambitionne d’installer un équipement culturel sur le reste du carré historique. Le projet de réhabilitation des bâtiments de la cour de la Maternité doit donc prendre en compte cette donnée. Il doit aussi imaginer des solutions de continuité et de cohabitation avec d’autres activités que celles strictement hospitalières. Cette recherche de compatibilité a donc été au cœur des réflexions. L’étude de diagnostic préalable menée en 2017 a permis de croiser l’analyse des sources historiques avec l’examen des élévations des bâtiments autour de la Cour de la Maternité dans leur état actuel. Elle a permis de comprendre leur évolution architecturale depuis le XVIIème siècle. Les propositions d’intervention en façades et couvertures découlent de cette analyse historique, architecturale et sanitaire.

Les interventions
Le parti général de restauration consiste à tenir compte dans la restauration des bâtiments des différents états historiques attestés. Lorsque les dispositions du XVIIème siècle subsistent, dans leur intégralité ou bien sous forme des vestiges, elles sont conservées ou mises en valeur. Il ne s’agit pas de redonner à la cour de la Maternité l’aspect qu’elle avait au XVIIème. Plutôt de recomposer de façon partielle un état historique qui n’est plus.

Les façades et la question des galeries de circulation
Le parti de restauration qui a été arrêté est le fruit d’une recherche d’équilibre entre la restitution des dispositions initiales (par la réouverture systématique des grandes baies) et le respect des apports architecturaux (ailettes et menuiseries). Les modifications modernes constituent aussi un état historique à part entière. Le parti de restauration vise une meilleure lisibilité et la mise en valeur de ces différents états historiques. Ont également été intégrés à la réflexion, les besoins liés aux activités hospitalières installés dans les ailes.

Les menuiseries
Dans leur état actuel, les façades présentent une typologie variée de menuiseries. Elle est due à des remaniements successifs et nombreux dans l’histoire des bâtiments de la cour de la Maternité. Les menuiseries sont soit remplacées, soit restaurées selon cinq typologies reconnues. Celles-ci correspondent à cinq interventions identifiées. Le raisonnement adopté est de rattacher ces types à des états historiques de modification des baies. Il vise à favoriser la lisibilité des transformations par le choix des types de menuiseries remplacées ou restaurées.

La cour
La cour est conçue comme un espace public ouvert aux différents utilisateurs; qu’ils se rendent à l’accueil des services de santé ou qu’ils proviennent des espaces culturels adjacents.

Les toitures
Les toitures sont intégralement restaurées dans leurs dispositions anciennes. A l’exception d’une partie située dans l’angle sud-est de l’ensemble, aménagée pour permettre l’entrée et la sortie d’air des machines localisées dans les combles dans le cadre du projet d’aménagement des intérieurs. Depuis l’extérieur, cette partie de toiture, protégée par le mur pignon est de l’aile Maternité, est quasiment invisible.

: Le chantier de la Cour de la Maternité, mai 2019 Crédits : Agence Caillault

Les remparts de la Citadelle – Montmédy

Août 1, 2017 In: Accueil Edifices civils Portfolio Tags: architecture militaire, citadelle, fortification, grand est, meuse, montmédy, Monument historique, rempart, Restauration, séré-de-rivière By: Focom

Programme de l’intervention : Entretien des remparts de la citadelle de Montmédy-Haut
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Montmédy
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH mission complète
Calendrier des travaux : 2015-en cours
Coût prévisionnel des travaux : 235 805,00 € HT

Le monument

La place forte de Montmédy est citée dès 1221, comme étant un château du comté de Chiny rattaché au Duché du Luxembourg en 1364. Montmédy est fortifiée en 1550, par l’intervention de Charles-Quint puis de Philippe II ordonnant la construction de bastions et de fossés. En 1657, les troupes Françaises assiègent la citadelle, ensuite rattachée au Royaume de France en 1659. Vauban est alors chargé de renforcer la citadelle. Il rehausse les remparts, modifie les fossés de la ville haute et fortifie la ville basse.

Sous le Second Empire, des modifications importantes sont entreprises en bordure est et ouest des fortifications : des bandes de construction à usage d’habitation sont démolies pour compléter les défenses existantes et les casernements. Assiégée par les troupes prussiennes en 1870, les bombardements endommagent la citadelle. L’ingénieur Séré-de-Rivière modifie les casernements à partir de 1874 pour tenir face à l’artillerie prussienne. De nouveaux casernements sont également construits au nord et à l’est.

Les remparts sont aménagés pour recevoir les nouvelles plateformes de tir. Au nord une caponnière triple est édifiée. Néanmoins ce fort d’arrêt, toujours à l’avant-garde, ne reçoit pas la modernisation nécessaire pour tenir un siège après les avancées technologique de 1885 : il perd son rôle et sert de fort d’appui aux troupes de campagne.

Pendant la Première Guerre Mondiale, la citadelle subit peu de dommage et devient la plaque tournante du ravitaillement pour l’armée allemande.

La restauration

Après la seconde guerre mondiale, la citadelle de Montmédy-Haut est démilitarisée. Peu entretenue, elle est envahie par la végétation jusqu’à son rachat par la commune. Une campagne de débroussaillage est entreprise pour la mettre en valeur.

Depuis, la ville de Montmédy effectue tous les ans l’entretien des remparts : les parties accessibles sont réalisées par les services techniques de la commune tandis que l’entretien des zones « dangereuses » ou difficilement accessibles est confié à une entreprise extérieure.

L’objectif de cette étude est établir un programme de travaux pour les années 2015 à 2018.
Après les études de diagnostic et d’avant-projet, l’agence a établi un programme d’intervention sur trois ans en séparant pour chaque année les opérations a répéter annuellement (dévégétalisation) et les travaux de maçonneries ponctuels (mise sous surveillance de ventre, réfection de joints, reprise de maçonneries désolidarisées, sécurisation de brèches…).

Maison des patrimoines – Citadelle de Montmédy

Août 1, 2017 In: Accueil Edifices civils Tags: accueil, architecture militaire, citadelle, fortification, grand est, maison des patrimoines, meuse, montmédu, rempart By: Focom

Programme de l’intervention : Aménagement de la Maison des patrimoines
Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes de Montmédy
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH mission complète
Calendrier des travaux : 2015-2016
Coût des travaux : 840 893 ,01 € HT

Le monument

Le projet de la Maison des Patrimoines s’inscrit dans le tissu peu dense de la citadelle de Montmédy. Situé dans une parcelle en forme de trapèze, le bâtiment est enclavé entre deux parcelles dont les constructions sont très diverses et avec des hauteurs variées.
Précisons les derniers usages connus du bâtiment : magasin d’artillerie, étable et théâtre municipal. L’édifice est construit en maçonnerie de moellon en pierre de Jaumont, les chaînes d’angles et la même pierre est utilisée pour les encadrements des baies. Les élévations présentent peu d’ouvertures (la plupart sont situées sur la façade nord). Un plancher en chêne (lacunaire) est soutenu par un système de poteau-poutre. La charpente comprend cinq fermes triangulées.

La restauration

En conservant l’architecture extérieure, une nouvelle distribution des intérieurs a été pensé : deux murs en béton dans le sens longitudinal délimitent les circulations vers les différents niveaux. Au centre, nous avons situé l’espace accueil et l’ascenseur. Dans le sens transversal, des cloisons vitrées permettent une meilleure diffusion de la lumière. Ces cloisons ont été associées aux trois verrières qui ont été crées sur la toiture.

Ancien Collège Gilles de Trêves – Bar-le-Duc

Juil 31, 2017 In: Accueil Edifices civils Tags: Bar le duc, Collège gilles de trêves, Gilles de Trèves, grand est, menuiserie, meuse, Restauration By: Focom

Programme de l’intervention : Restauration des ailes ouest, est et sud
Maîtrise d’ouvrage : Mairie de Bar-le-Duc
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH, mission complète
Calendrier des travaux : 2010 – 2018
Coût des travaux : 7 044 565 € HT

Le monument

Ce remarquable monument de la Renaissance est construit par Gilles de Trèves entre 1571 et 1574 pour être un lieu d’enseignement. Les occupations successives du bâtiment ont eu des conséquences sur l’aménagement intérieur et sur les ouvertures des façades.
L’état sanitaire des façades est particulièrement préoccupant, la pierre étant rongée sur de très importantes surfaces. On assiste ainsi à la disparition progressive de la mouluration des encadrements et appuis de baies, à la dégradation des motifs décoratifs sculptés de la galerie, des chapiteaux et des pilastres.
Le collège est situé à l’intermédiaire entre la ville basse et la ville haute de Bar-le-Duc. Sa cour et les ailes qui l’entourent la surplombent du côté Nord et sont situés en contrebas du site au Sud.

La restauration

Pour les façades, le projet s’intéresse à la restauration des pierres de parement, à la restauration de la galerie de la façade sud et à la dépose des gouttières pendantes et la restitution des chéneaux en pierre. Les descentes d’eaux côté cour seront munies de boites à eau en cuivre, reposant sur les corbeaux en pierre en place, en leur partie supérieure.
La restauration des menuiseries de l’ensemble des baies s’applique à la remise en jeu de certaines menuiseries en bon état de conservation et au remplacement de menuiseries dont l’état ne permet pas leur conservation. Les grilles de ferronnerie sont aussi traitées dans le projet.
Pour les toitures, la restauration concerne la restitution des éléments de charpente disparus, le remplacement des pièces présentant des altérations importantes et la restauration de l’ensemble en place. Le confortement des planchers des combles par des moyens plus adéquats est aussi prévu dans ce projet. L’ensemble des couvertures seront restaurées en tuiles plates de terre-cuite.

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