Chœur de la Cathédrale Sainte‑Cécile d’Albi

Programme de l’intervention : Restauration du chœur des chanoines – Décors sculpté et polychrome – Stalles et boiseries – Dallage – Mise en lumière
Maîtrise d’ouvrage : DRAC Midi-Pyrénées – World Monuments Fund
Maîtrise d’œuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH – mission complète
Calendrier des travaux : 2014-2015
Coût des travaux  809 715,00 € HT

 

 

Le monument

Le chœur des chanoines de la cathédrale d’Albi (inscrite sur la Liste du Patrimoine de l’UNESCO) se présente comme un véritable monument dans l’église.
Le jubé et la clôture de chœur projetés par Louis d’Amboise à la fin du XVe siècle ont subsisté malgré les menaces de destruction de la Révolution et du début du XIXe siècle. S’il a subi des dommages, le chœur nous est parvenu dans un état de conservation relativement bon qui permet d’imaginer la magnificence de l’ouvrage à l’origine.
Outre la clôture de chœur elle-même, véritable « châsse de pierre » agrémentée d’une myriade d’éléments sculptés et couronnées de fleurons, blasons et fleurs de lys, le chœur des chanoines s’orne d’un ensemble statuaire foisonnant. La clôture ne présente pas de polychromie mais, au registre supérieur, ses ornements se détachent sur un fond alternant le vert et le rouge.
Diverses restaurations du décor sculpté et polychrome sont attestées pour les XIXe et XXe siècles.
Se pose aujourd’hui la question de sa conservation et de sa mise en valeur.

La restauration

Un programme de restauration du décor du chœur liturgique de la cathédrale d’Albi a été engagé à l’initiative du World Monuments Fund Europe, nécessitant la réalisation d’une étude préalable vouée à établir un protocole de restauration et de mise en valeur dans le respect de l’histoire et de l’évolution du monument.
Le décor sculpté, très encrassé, a été nettoyé. Les restitutions ont été limitées aux lacunes nuisant à la lecture de cette dentelle de pierre.
Les dais sculptés surmontant les stalles s’inscrivent dans la continuité d’un magnifique décor des rinceaux et grotesques (dont les essais de nettoyage ont révélé le traitement en grisaille) se détachant sur des panneaux alternativement rouges et bleus.
Presque parfaitement conservé sous les couches postérieures de vernis, comme la polychromie des statues d’ange, ce décor peint a retrouvé sa magnificence d’origine. En accompagnement de ces travaux, étaient prévus : la restauration des stalles en bois, la réfection du dallage en marbre et la mise en lumière du chœur.