Château ducal de Lunéville

Programme de l’intervention : Restauration des façades et toitures
Maîtrise d’ouvrage : Conseil régional 54, Ministère de la Défense
Maîtrise d’oeuvre : Pierre-Yves Caillault ACMH – mission complète
Calendrier des travaux : 2007-2015
Coût des travaux :  17 700 000 € HT

Le monument

L’incendie qui a dévasté une partie du château de Lunéville dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003 a ravagé l’ensemble des toitures de la partie sud-est de l’ensemble. Les hauts combles touchés par le sinistre étaient l’oeuvre de l’architecte Nicolas Jennesson qui, pendant la régence d’Elizabeth Charlotte (1729-1737), avait remplacé les toitures terrasses du projet originel de Boffrand. La chapelle comptait parmi les parties les plus endommagées de l’édifice, la charpente et la voûte en plâtre qu’elle soutenait s’étant effondrées, entraînant du même coup la tribune périphérique et la plupart des colonnes qui marquaient l’élévation intérieure.

© Alticolor, Photo aérienne le lendemain de sinistre – 2003
Vue aérienne du château après l’incendie de 2003

 

La restauration

Alors que seuls les couronnements des façades avaient été endommagés par l’incendie il a été choisi de restaurer entièrement les élévations afin de redonner à l’édifice une identité architecturale. Le parti de restauration des façades restitue l’image du château dans ses proportions, sa couleur, ses ornements, dans l’état de l’époque de Stanislas, après les transformations du projet d’origine de Boffrand par Jennesson. La restitution archéologique des charpentes a permis de retrouver les volumes de hauts combles à chantepleures, surmontés d’une balustrade et de pots-à-feu sculptés, mis en oeuvre par cet architecte, en remplacement des toitures terrasses d’origine, dont l’existence a été révélée par les recherches menées sur l’édifice au cours du chantier.

La charpente de la chapelle

La charpente et la couverture de la chapelle ont été entièrement restituées. Les études menées suite à l’incendie ont permis de découvrir que la charpente telle qu’elle était conservée avant l’incendie avait maintenu l’essentiel de ses dispositions d’origine, décrites dans le toisé du charpentier Jadot en 1719, et qui ont été restituées à l’identique. Les travaux de clos et couvert étaient indissociables du rétablissement complet de la structure intérieure de la chapelle, entièrement conservée mais très endommagée par le sinistre. En effet, la charpente contient la structure de la voûte qui retombe sur les colonnes intérieures.